Ce 7 décembre 2024, près de 18,8 millions de Ghanéens se rendent aux urnes pour élire leur président et renouveler leur Parlement, dans un double scrutin marqué par une profonde crise économique et des tensions sociales palpables.
Le Ghana, souvent perçu comme un modèle de stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest, traverse une période d’instabilité économique accentuée par des défis de gouvernance. Alors que Nana Akufo-Addo achève son deuxième mandat, deux figures bien connues de la politique ghanéenne s’affrontent pour lui succéder :
1️⃣ Mahamudu Bawumia, vice-président sortant et économiste chevronné, représentant le New Patriotic Party (NPP).
2️⃣ John Mahama, ancien président (2012-2017) et candidat du National Democratic Congress (NDC), qui cherche à reconquérir le pouvoir.
Ces deux partis dominent depuis des décennies le paysage politique ghanéen. Pourtant, les citoyens se disent de plus en plus déçus par leur incapacité à résoudre les problèmes structurels : chômage, inflation galopante et inégalités croissantes.
Les jeunes : un facteur clé du scrutin
Dans un pays où 56 % de la population a moins de 25 ans, le rôle des jeunes électeurs est crucial. Si les statistiques montrent qu’une majorité de cette tranche d’âge compte voter, leur influence sur le débat public reste limitée, souvent cantonnée au soutien des ailes jeunesse des grands partis politiques.
Enjeux environnementaux et sociaux au cœur des préoccupations
Des mouvements citoyens tels que #FixTheCountry ont récemment mis en lumière des problématiques cruciales :
- La lutte contre l’orpaillage illégal (galamsey), responsable de la pollution des eaux.
- La demande de justice sociale et de transparence gouvernementale.
Malgré ces mobilisations, ces enjeux peinent à se traduire en actions concrètes dans les campagnes électorales.
Un avenir incertain
Le Ghana fait face à un dilemme : maintenir sa tradition démocratique tout en surmontant ses défis socio-économiques. Les résultats du scrutin, serrés selon les sondages, détermineront si le pays peut amorcer un redressement économique ou continuer à naviguer dans des eaux troubles.
Les Ghanéens se retrouvent donc à un tournant décisif. Le slogan de la Commission électorale, « Élections 2024 – votre vote, votre avenir », sonne comme un appel à agir pour une transformation durable.
Qu’en pensez-vous ? Le Ghana peut-il tourner cette page d’incertitude pour écrire un nouveau chapitre de prospérité ? 🌍