Un scandale éclate après que des membres de la diaspora bissau-guinéenne en France ont été victimes d’agressions par la garde présidentielle lors d’une rencontre organisée à Paris avec le président Umaro Sissoco Embalo. Une plainte a été déposée contre l’ambassade de Guinée-Bissau en France et l’un des gardes du corps du président, Iaia Camara.
Une réunion qui tourne au drame
Le dimanche 8 décembre, une salle louée par l’ambassade bissau-guinéenne dans le 3ᵉ arrondissement de Paris devait servir de cadre à une rencontre entre le président Embalo et des membres de la diaspora. Cependant, les tensions ont rapidement dégénéré.
Selon Francisco Graça, opposant au régime et témoin des événements, un collègue qui avait pris la parole a été pris à partie :
« Le président lui a refusé une poignée de main en lui reprochant de le critiquer sur les réseaux sociaux. Ensuite, il a été violemment frappé devant le président et emmené dans une autre pièce où les agressions ont continué. »
Le bilan fait état de plusieurs blessés, dont deux grièvement.
Réactions partagées
Alors qu’Umaro Sissoco Embalo a été reçu le lendemain par Emmanuel Macron à l’Élysée pour un déjeuner officiel, cet accueil a provoqué une onde de choc.
Francisco Graça a vivement critiqué cette réception, estimant qu’elle donne une image d’impunité :
« Organiser des agressions en plein Paris et être ensuite reçu à l’Élysée ? Cela défie toute logique. »
Plainte et silence officiel
La diaspora bissau-guinéenne n’a pas tardé à réagir en déposant une plainte contre l’ambassade et le garde présidentiel impliqué. Pourtant, les autorités bissau-guinéennes restent silencieuses face aux accusations.
Enjeux diplomatiques et politiques
Cet incident soulève plusieurs questions :
- Liberté d’expression en exil : Comment les opposants politiques peuvent-ils se sentir protégés à l’étranger face à des représailles ?
- Rôle de la France : L’accueil réservé au président Embalo est perçu comme un signal troublant par la diaspora.
- Tensions croissantes : Cet incident pourrait fragiliser davantage les relations entre le pouvoir en place et les citoyens de la diaspora.
Appels à la justice
La diaspora exige une enquête et des mesures pour prévenir de tels abus à l’avenir. Cette affaire pourrait également renforcer la mobilisation internationale autour des droits humains et du respect des libertés fondamentales pour les citoyens africains vivant hors de leur pays.
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