Une crise politique majeure secoue actuellement la Corée du Sud, à la suite de la tentative avortée du président Yoon Suk-yeol d’imposer la loi martiale la semaine dernière. Mercredi 11 décembre, la police a tenté de perquisitionner le bureau présidentiel dans le cadre de l’enquête sur cet événement, mais a été empêchée d’accéder au bâtiment principal du complexe présidentiel en raison des restrictions de sécurité imposées par les gardes. L’équipe d’enquête a cependant pu accéder aux services civils du bureau.
Les faits et contexte de la loi martiale
Le 3 décembre, Yoon Suk-yeol a déclaré la loi martiale en réponse à ce qu’il a décrit comme des « menaces des forces communistes nord-coréennes » et des « éléments hostiles à l’État ». Cependant, sous la pression du Parlement et de manifestations de rue, la loi martiale a été abrogée après seulement six heures. Le président a échappé de peu à une motion de destitution, mais l’opposition prévoit de tenter à nouveau sa démission ce samedi 14 décembre.
Tentative de suicide de l’ex-ministre de la Défense
Kim Yong-hyun, l’ex-ministre de la Défense au moment de la tentative de loi martiale, a été arrêté mardi soir après qu’un mandat d’arrêt a été délivré à son encontre. Accusé de « rébellion » et d’ « abus de pouvoir », il a tenté de se suicider en détention, selon les autorités pénitentiaires. Kim a démissionné le 5 décembre, peu après l’abrogation de la loi martiale. Dans une déclaration, il a assumé toute la responsabilité des événements et a exprimé des excuses publiques.
Arrestations et tensions
Le commissaire général de l’Agence de la police nationale, Cho Ji-ho, et le chef de l’Agence de la police métropolitaine de Séoul, Kim Bong-sik, ont également été arrêtés pour leur rôle dans cet incident. Les autorités sud-coréennes ont mis en place des restrictions de voyage pour Yoon Suk-yeol et plusieurs anciens ministres impliqués dans la tentative de coup d’État, qui font maintenant l’objet d’enquêtes.
Réactions internationales
Les médias d’État nord-coréens ont vivement critiqué l’incident, qualifiant le président Yoon de « marionnette » et de dictateur fasciste. Leurs accusations portent sur l’escalade de tensions, avec des allégations selon lesquelles l’ex-ministre Kim aurait ordonné l’envoi de drones vers Pyongyang pour créer un casus belli avec la Corée du Nord.
Perspectives politiques
Le président Yoon fait face à une opposition de plus en plus forte, alimentée par la fragilité de son pouvoir et la contestation croissante de sa gestion politique. L’enquête sur la loi martiale et les arrestations en cours risquent d’aggraver la crise politique qui divise le pays.
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