Le Cameroun traverse une période marquée par des tensions entre les autorités et la société civile. Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a annoncé la suspension de trois ONG et l’interdiction de deux autres. Les entités visées incluent le Réseau des droits humains en Afrique centrale (Redhac), l’Association charitable socio-culturelle du Cameroun et Reach Out Cameroon, basée à Buea dans le Sud-Ouest du pays.
Les raisons avancées par le gouvernement évoquent des soupçons de financements illicites, de blanchiment de capitaux, et même de financement du terrorisme. Cependant, ces accusations sont fermement contestées par les organisations concernées et leurs partenaires.
Une attaque contre la société civile ?
La directrice exécutive de l’ONG Nouveaux droits de l’homme au Cameroun, Cyrille Rolande Béchon, qualifie cette décision de « sans fondement juridique », la percevant comme une tentative de restreindre la liberté d’association. Elle rappelle que ce n’est pas la première fois que les défenseurs des droits humains font face à des pressions similaires depuis 2014.
Mobilisation en cours
En réponse à cette décision, une cellule de crise a été mise en place par le Redhac pour coordonner les actions. Les ONG affectées prévoient de maintenir leurs activités prévues à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre.
Cette situation soulève des questions cruciales sur le respect des libertés fondamentales au Cameroun et la protection des défenseurs des droits humains. Les organisations appellent à la solidarité nationale et internationale pour dénoncer ces mesures perçues comme arbitraires.
👉 Et vous, que pensez-vous de cette situation ? La société civile doit-elle craindre pour sa survie au Cameroun ?
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