Le gouvernement britannique a annoncé un projet de réforme visant à faire de la soumission chimique, ou « spiking » en anglais, un crime à part entière. Ce type d’agression consiste à administrer à une personne des substances telles que des drogues, de l’alcool ou des médicaments, sans son consentement, dans le but de commettre des violences, souvent sexuelles. Le projet, qui a été présenté par le Premier ministre Keir Starmer, cherche à renforcer la législation afin que les victimes aient plus de facilité à signaler les incidents et que les auteurs d’agressions soient clairement identifiés et punis.
UNE SITUATION ALARMANTE
En 2023, près de 7 000 cas de soumission chimique ont été rapportés au Royaume-Uni, bien que ce chiffre soit probablement sous-estimé. Actuellement, la soumission chimique est considérée comme une circonstance aggravante dans certains crimes, mais il n’existe pas de législation spécifique pour l’aborder en tant que délit indépendant. Le gouvernement entend changer cela en introduisant une législation dédiée qui permettra de mieux repérer et punir ces crimes.
UN CHANGEMENT ATTENDU PAR LES VICTIMES
Lors d’une rencontre avec des responsables de la police et des représentants du secteur des bars et des pubs, Keir Starmer a souligné que cette réforme vise à encourager les victimes à dénoncer les agressions en toute confiance, tout en envoyant un message clair aux agresseurs sur les conséquences légales de leurs actes. Bien que les détails de la nouvelle législation, notamment les peines encourues, ne soient pas encore connus, le projet devrait être présenté au début de l’année 2025.
Cette réforme constitue une avancée importante dans la lutte contre les violences sexistes et l’abus de substances en Grande-Bretagne.