Le conflit au sein de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) prend une nouvelle tournure, avec une action en justice lancée par Guibaï Gatama, membre du comité exécutif de l’instance dirigeante du football camerounais. Cette démarche vise à contester les nouveaux statuts adoptés lors de l’Assemblée générale de novembre 2024, notamment les conditions d’éligibilité pour le poste de président de la Fecafoot.
Le cœur du contentieux réside dans la modification des statuts qui permet désormais à une personne condamnée à une peine de prison ferme, comme Samuel Eto’o, de se présenter à la présidence de la fédération, sous certaines conditions. En effet, les nouveaux statuts stipulent qu’une personne condamnée à une peine privative de liberté ne peut être candidate que si elle n’a pas de « titre de détention », une référence explicite à la détention en prison. Cela ouvre la porte à la candidature de Samuel Eto’o, qui avait été condamné pour fraude fiscale en Espagne en 2022.
Selon Guibaï Gatama, cette modification des statuts, notamment l’introduction du critère de « titre de détention », permettrait à Eto’o de briguer la présidence de la Fecafoot malgré sa condamnation, ce qui va à l’encontre de la vision de Gatama et d’autres membres du comité exécutif. Le 25 novembre 2024, Gatama a ainsi introduit une plainte devant les juridictions compétentes pour contester cette modification, notamment l’article 24 concernant la désignation des délégués et l’article 36 sur les conditions d’éligibilité des candidats. Ces articles stipulent qu’une personne condamnée à une peine de prison ferme, si elle n’a pas de titre de détention, pourrait toujours être éligible à la présidence.
Cette action en justice intervient alors que le climat à la Fecafoot est tendu, avec des divergences d’opinion concernant les statuts et la gestion de la fédération, qui pourraient bien avoir un impact sur la prochaine élection présidentielle au sein de l’instance dirigeante du football camerounais.
Guibaï Gatama, directeur de publication de L’Œil du Sahel, ne cache pas son opposition à cette décision, la qualifiant de tentant de faciliter une nouvelle candidature de Samuel Eto’o, à laquelle il