L’affaire qui secoue le Maroc implique trois fils de personnalités influentes du monde des affaires à Casablanca, accusés d’avoir drogué et violé une élève-avocate française lors d’une soirée organisée dans une villa de la capitale économique en novembre 2024. Cette affaire relance le débat sur les violences sexuelles et sexistes au Maroc, un sujet qui touche toutes les couches sociales et suscite des réactions sur la manière dont ces crimes sont souvent impunis.
Les faits
- Les accusations : Trois hommes, dont les noms ont été rendus publics, sont accusés d’avoir administré du GHB (la « drogue du violeur ») à la victime, ce qui aurait provoqué une « amnésie totale » chez elle. La victime, une élève-avocate française, a déposé une plainte à Paris, tandis que son compagnon a porté plainte à Casablanca.
- Les détenus : Le principal accusé a été placé en détention provisoire pour « viol caractérisé », tandis que les deux autres hommes sont accusés de « facilitation de viol ». Un garde du corps est également impliqué.
Réactions et contexte
- Violences sexistes et sociales : L’affaire met en lumière les violences sexuelles, souvent perçues comme une forme de domination dans les cercles de pouvoir. Camélia Echchihab, journaliste et activiste, souligne que dans de nombreux cas, le viol est utilisé pour affirmer la puissance sociale.
- Exigences des associations féministes : Les associations féministes marocaines, dont la Fédération de la Ligue des droits des femmes, appellent à une meilleure prise en charge des violences sexistes. Elles réclament que la police judiciaire soit davantage impliquée, notamment pour mener des perquisitions et améliorer la documentation des preuves.
Enjeux de l’affaire
- L’affaire a créé une onde de choc au Maroc, où les violences sexuelles et sexistes sont souvent jugées trop impunies. Les associations militent pour une justice plus efficace et plus équitable face à ces crimes, particulièrement quand ceux qui en sont responsables appartiennent à des cercles de pouvoir.