Les risques liés à la consommation de sucre ajouté sont bien connus, mais une nouvelle étude suédoise met en lumière une distinction importante : tous les sucres ne se valent pas. Tandis que l’on associe souvent le sucre à des problèmes de santé, notamment les maladies cardiovasculaires, les chercheurs ont constaté que l’impact de la consommation de sucre sur le risque cardiovasculaire varie considérablement selon la source de ce sucre. Plus précisément, manger des pâtisseries à l’occasion pourrait être moins risqué pour votre santé que de boire régulièrement des boissons sucrées.
Le sucre et les maladies cardiovasculaires : Un lien complexe
Les maladies cardiovasculaires, qui incluent des conditions telles que les AVC et les maladies cardiaques, restent la principale cause de décès dans le monde. Cependant, elles sont largement évitables en modifiant certains facteurs de risque, dont l’alimentation. La consommation de sucres ajoutés, qu’il s’agisse de saccharose, de sirop de glucose-fructose ou de dextrose, est largement répandue dans notre alimentation, mais elle est souvent associée à l’augmentation de l’obésité et des maladies métaboliques chroniques, telles que le diabète.
Les recommandations sur l’apport en sucre varient, mais l’Organisation mondiale de la santé conseille de limiter les sucres ajoutés à moins de 10 % de l’apport énergétique quotidien, idéalement à moins de 5 % pour un meilleur bénéfice santé.
Une étude suédoise révèle des surprises sur l’impact du sucre
Les chercheurs suédois ont mené une étude approfondie pour explorer le lien entre la consommation de sucres ajoutés et les maladies cardiovasculaires. L’étude a inclus 69 705 participants, et leur régime alimentaire a été évalué à deux moments différents, en 1997 et 2009. Les résultats ont montré que la consommation excessive de sucres ajoutés était associée à un risque accru de certains types de maladies cardiovasculaires, notamment l’AVC ischémique et les anévrismes de l’aorte abdominale.
Par exemple, les personnes consommant plus de 20 % de leur apport énergétique sous forme de sucres ajoutés ont un risque 31 % plus élevé d’anévrisme de l’aorte abdominale. Cependant, contrairement à ce que l’on pourrait penser, la consommation de quelques pâtisseries par semaine semblait être moins nocive, et même légèrement bénéfique pour la santé cardiovasculaire par rapport à une consommation excessive de boissons sucrées.
Le rôle des boissons sucrées et des pâtisseries dans le risque cardiovasculaire
Une analyse plus fine a révélé que les boissons sucrées étaient particulièrement problématiques. Les participants qui consommaient plus de 8 portions de boissons sucrées par semaine avaient un risque accru de 19 % de subir un AVC ischémique, ainsi qu’un risque accru d’insuffisance cardiaque et d’anévrisme de l’aorte abdominale. En revanche, ceux qui mangeaient des pâtisseries en quantité modérée (moins de deux portions par semaine) avaient des risques plus faibles pour ces mêmes maladies.
Le sucre dans son ensemble : Un risque modéré mais réel
Les chercheurs ont également observé que les apports très faibles en sucre (près de zéro) pouvaient entraîner des risques accrus pour la santé, soulignant que bannir totalement le sucre n’était pas une solution optimale. Le meilleur compromis se situerait dans une consommation modérée, entre 5 et 7,5 % de l’apport énergétique total, ce qui pourrait réduire les risques tout en permettant à l’organisme de fonctionner normalement.
Conclusion : Modérer plutôt que supprimer
En fin de compte, cette étude suggère qu’il est essentiel de tenir compte non seulement de la quantité de sucre consommée, mais aussi de la source de ce sucre. Tandis que les boissons sucrées sont particulièrement nuisibles à la santé cardiovasculaire, une consommation occasionnelle de pâtisseries semble beaucoup moins problématique. Le message est clair : il est préférable de privilégier des aliments plus naturels et de réduire la consommation de boissons sucrées et d’aliments ultra-transformés pour préserver votre santé cardiovasculaire.