La chute de Damas et le départ de Bachar el-Assad marquent un tournant majeur dans la crise syrienne. Depuis Ankara, le président Recep Tayyip Erdogan, autrefois allié d’Assad avant de soutenir l’opposition, a réagi avec prudence mais satisfaction.
Une approche pragmatique d’Ankara
Erdogan, bien qu’évitant tout triomphalisme, a déclaré se sentir « du bon côté de l’Histoire ». La Turquie n’a pas directement engagé ses troupes dans l’offensive, mais son soutien implicite aux groupes rebelles, notamment à l’Armée nationale syrienne, semble avoir joué un rôle clé. Ankara espère désormais tirer parti de cette nouvelle donne en Syrie.
Hakan Fidan, ministre turc des Affaires étrangères, a exprimé l’optimisme du gouvernement turc, espérant que le nouveau régime syrien serait plus ouvert au dialogue, notamment sur deux dossiers cruciaux pour la Turquie :
- Le retrait des forces kurdes des frontières turques.
- Le rapatriement des trois millions de réfugiés syriens présents en Turquie.
Les incertitudes qui demeurent
Cependant, cette victoire des rebelles soulève des questions pour Ankara :
- Risque de divisions internes entre les factions rebelles. Si la Turquie soutient principalement l’Armée nationale syrienne, des tensions avec d’autres groupes, comme Hayat Tahrir al-Sham (HTS), pourraient émerger.
- L’avenir des Kurdes syriens. Erdogan a clairement indiqué qu’il s’opposerait à toute coopération entre les Kurdes et le nouveau gouvernement syrien.
Une opportunité et des défis
Alors que la Turquie voit une opportunité de renforcer son influence dans la région, elle reste prudente face aux défis à venir. L’offensive lancée dimanche au nord de Manbij, un bastion kurde, illustre la détermination d’Ankara à sécuriser ses intérêts dans une Syrie post-Assad.
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