Alors que l’administration de Joe Biden touche à sa fin, une proposition importante concernant la lutte contre l’obésité a été avancée. Le gouvernement souhaite permettre aux assurances santé publiques, telles que Medicare (pour les plus de 65 ans) et Medicaid (pour les personnes à faibles revenus et handicapées), de rembourser les médicaments contre l’obésité. Ce changement pourrait potentiellement améliorer l’accès à des traitements coûteux, en réponse à une épidémie croissante d’obésité aux États-Unis.
Un problème de santé publique majeur
Les données récentes du Centre de contrôle des maladies (CDC) révèlent qu’environ 40 % des adultes américains étaient obèses entre 2021 et 2023, un chiffre en légère baisse par rapport à 2020 (42 %). L’obésité est souvent liée à des maladies chroniques telles que le diabète, ce qui augmente les risques pour la santé publique. La proposition vise à élargir l’accès aux médicaments comme Wegovy, un traitement qui a gagné en popularité dans la gestion de l’obésité.
Une question de coût et d’accès
L’un des principaux obstacles à l’accès à ces médicaments est leur coût élevé. Les médicaments contre l’obésité peuvent être onéreux, et la proposition de remboursement par Medicare et Medicaid pourrait concerner environ 7,5 millions de personnes. Toutefois, cette mesure entraînerait un coût estimé à 36 milliards de dollars pour la prochaine décennie, un chiffre que certains experts jugent sous-évalué.
Un cadre politique incertain
Avec la transition imminente vers l’administration Trump, il reste incertain si cette proposition pourra être mise en œuvre avant la fin du mandat de Biden. Donald Trump a nommé Robert F. Kennedy Jr., un sceptique des médicaments anti-obésité, au poste de ministre de la Santé, alors que d’autres figures de l’administration Trump, comme le Dr. Mehmet Oz, sont favorables à ces traitements.
Une initiative encore en débat
Cette proposition soulève des questions politiques et financières complexes, et il sera intéressant de voir comment elle évoluera sous la prochaine administration. Elle soulève également un débat plus large sur la gestion de l’obésité, notamment en ce qui concerne l’impact des habitudes alimentaires et de la consommation de produits transformés.