Invitée à s’exprimer sur le décès de Niels Arestrup, survenu ce dimanche 1ᵉʳ décembre à l’âge de 75 ans, Isabelle Adjani a tenu des propos mêlant condoléances et souvenirs amers. Bien que reconnaissant le talent de l’acteur triplement césarisé, la comédienne a évoqué un traumatisme personnel lié à leur collaboration au théâtre.
Une expérience marquante et douloureuse
Lors de la pièce Mademoiselle Julie en 1983, Isabelle Adjani accuse Niels Arestrup de l’avoir violemment giflée sur scène, un acte qu’elle décrit comme un point culminant d’une relation professionnelle marquée par la violence. Ce souvenir a refait surface lorsqu’elle a déclaré au Parisien :
« À titre personnel, je n’ai hélas rien à exprimer de positif sur l’homme. Mon souvenir du partenaire de théâtre demeure un traumatisme marquant. Mais Niels Arestrup fut un grand acteur, je partage cette opinion. »
Dans des propos antérieurs, elle avait déjà mentionné, sans nommer Arestrup, avoir été victime de violence physique au théâtre, expliquant que cet épisode l’avait conduite à abandonner la pièce et à souffrir de culpabilité face à l’indifférence générale.
Les dénégations de Niels Arestrup
De son côté, l’acteur avait toujours nié les accusations. En 2001, lors de l’émission Entrée Libre, il avait affirmé :
« Je précise, encore une fois, que je n’ai jamais frappé une femme de ma vie. Je vous jure que je n’ai pas giflé Adjani. »
Un hommage contrasté
Si Isabelle Adjani reconnaît le talent incontesté de Niels Arestrup, notamment salué par ses pairs et son public, elle n’a pas caché la douleur persistante de leur collaboration. Ces propos rappellent que, derrière les éloges aux figures artistiques, subsistent parfois des expériences humaines complexes et profondément marquantes.