Le 9 décembre 2024, Me Alice Kom, avocate au barreau du Cameroun, a brisé les scellés apposés sur les portes du siège du Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique Centrale (Redhac) à Douala, suite à la suspension des activités de l’organisation par le ministère de l’Administration territoriale (Minat), dirigé par Paul Atanga Nji. Cette action a été réalisée en vertu de l’article 191 du Code pénal, qui traite du bris de scellé.
Contexte de la suspension
Le 9 décembre, l’organisation a été rouvert par Me Alice Kom après une suspension de trois mois, ordonnée par le ministère pour des raisons jugées fallacieuses, telles que des accusations de « financements illicites et exorbitants », d’« activités de nature à porter atteinte à l’intégrité du système financier national » et de « manque de justification des financements reçus ». Me Kom a dénoncé cette décision, la qualifiant de « folie », et a appelé à l’arrêt de l’action de Paul Atanga Nji, qu’elle estime nuisible à la stabilité du pays et à une période électorale calme.
Réactions et soutiens
L’avocate a fortement critiqué cette suspension, la qualifiant d’illégale et d’injustifiée. Elle a exprimé son mécontentement en déclarant que cette décision risquait de semer la discorde dans la société civile, tout en détournant l’attention des véritables problèmes du pays, comme la pauvreté et l’insécurité. Selon certains observateurs, l’action de Paul Atanga Nji est perçue comme une tentative d’affaiblir les organisations de défense des droits humains et de réduire leur impact sur la scène politique, notamment en période électorale.
Me Alice Kom a annoncé qu’elle porterait cette affaire devant les tribunaux, soulignant la gravité de la situation et dénonçant ceux qu’elle accuse de vouloir déstabiliser le Cameroun.