Au Cameroun, comme dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, la situation concernant l’utilisation des moyens de contraception, y compris les préservatifs, reste préoccupante.
Quelques données clés
- Faible utilisation du préservatif : Selon des études récentes, une part significative des jeunes camerounais, en particulier en milieu rural, n’utilisent pas de préservatifs lors de leurs rapports sexuels.
- Prévalence des IST : Les infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH, représentent un problème majeur, avec un taux de prévalence du VIH de 2,7 % en 2021 (ONUSIDA).
Facteurs spécifiques au Cameroun
- Manque d’éducation sexuelle :
- L’éducation sexuelle est souvent absente des programmes scolaires, ou abordée de manière taboue.
- Les discussions sur la sexualité sont limitées dans les familles, ce qui laisse les jeunes peu informés.
- Accès limité aux contraceptifs :
- Les préservatifs ne sont pas toujours accessibles financièrement ou physiquement, surtout en milieu rural.
- Les centres de santé qui distribuent des préservatifs gratuits sont souvent éloignés ou manquent de stocks.
- Pressions socioculturelles :
- Les stigmates autour de l’utilisation des contraceptifs dissuadent de nombreux jeunes d’acheter ou de demander des préservatifs.
- Les croyances religieuses ou traditionnelles peuvent également jouer un rôle dans la faible adoption de la contraception.
Initiatives en cours
- Programmes de sensibilisation :
Des ONG comme ACMS (Association Camerounaise pour le Marketing Social) mènent des campagnes pour promouvoir l’utilisation des préservatifs et l’éducation sexuelle dans les écoles. - Accès aux préservatifs :
Des initiatives, telles que la distribution gratuite de préservatifs dans les universités et les lieux de loisirs, se développent pour toucher les jeunes. - Programmes de prévention du VIH :
Des partenariats entre le gouvernement et des organisations internationales comme l’ONUSIDA visent à sensibiliser la population à la prévention des IST.
Défis à relever
- Renforcer l’éducation sexuelle : Intégrer des cours adaptés dans les écoles et impliquer les communautés pour lever les tabous.
- Rendre les préservatifs plus accessibles : Étendre les programmes de distribution gratuite à toutes les régions, y compris les zones rurales.
- Changer les perceptions culturelles : Travailler avec des leaders religieux et communautaires pour promouvoir une image positive de la contraception.
Au Cameroun, malgré des efforts notables, beaucoup reste à faire pour garantir une utilisation généralisée des préservatifs et améliorer l’éducation sexuelle. Une approche combinant sensibilisation, accessibilité et lutte contre les tabous pourrait avoir un impact durable sur la santé des jeunes.