Au Sénégal, la nouvelle Assemblée nationale issue des législatives anticipées a officiellement commencé ses travaux hier. Dominé par le parti au pouvoir, le Pastef, qui détient 130 sièges sur 165, le Parlement a élu Malick Ndiaye comme président de l’Assemblée nationale. Âgé de 41 ans, il devient ainsi la deuxième personnalité de l’État pour les cinq prochaines années.
Un choix stratégique
La désignation de Malick Ndiaye a surpris de nombreux observateurs, alors que d’autres noms comme Ayib Dafé, président du groupe parlementaire du Pastef, ou Abbass Fall, député élu à Dakar, circulaient comme favoris. Ancien ministre des Infrastructures et des Transports, Malick Ndiaye est perçu comme un proche du Premier ministre Ousmane Sonko et du président Bassirou Diomaye Faye. Fidèle au Pastef depuis 2015, il a été un acteur clé de la campagne présidentielle en tant que porte-parole.
Une personnalité conciliante
Considéré comme une personnalité « tempérée », Ndiaye pourrait jouer un rôle clé dans la gestion des débats au sein d’un hémicycle où des discussions houleuses sont attendues. Ce trait de caractère contraste avec le style plus véhément du Premier ministre, ce qui pourrait favoriser une meilleure gouvernance parlementaire.
Une figure médiatique
Malick Ndiaye est bien connu des Sénégalais, notamment grâce à sa forte présence médiatique en tant que ministre. Il s’est particulièrement illustré lors de l’inauguration de la ligne de bus électriques à Dakar en mai 2024, un projet emblématique du discours de rupture porté par le Pastef.
Avec ce nouveau rôle, Malick Ndiaye devra jongler entre ses ambitions réformatrices et l’intense travail législatif qui attend l’Assemblée nationale. Ses compétences de gestionnaire et sa capacité à maintenir l’équilibre dans un contexte politique tendu seront mises à l’épreuve.