Dans une lettre adressée à Joseph Dion Ngute, Premier ministre du Cameroun, Shanda Tonme, président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI), tire la sonnette d’alarme sur l’exode massif des talents camerounais.
Une perte alarmante de compétences
Selon Shanda Tonme, le Cameroun a vu plus de 3 000 ingénieurs quitter le pays entre janvier et décembre 2024. Il décrit cette situation comme une « saignée » qui met en péril le développement national. Les jeunes talents, formés au pays ou à l’étranger, préfèrent s’installer dans d’autres nations, laissant le Cameroun en manque de ressources humaines qualifiées.
Un cri d’urgence
Dans sa correspondance, Shanda Tonme insiste sur la nécessité d’agir rapidement :
« Ceux qui sont partis se former avec la promesse et la flamme de revenir construire le pays ne reviennent pas, et ceux qui ont été formés au pays s’enfuient. C’EST TRÈS GRAVE, IL FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE. »
Il interpelle directement le Premier ministre, tout en renouvelant son soutien aux institutions et dirigeants camerounais.
Les attentes de solutions concrètes
Shanda Tonme pose des questions essentielles :
- Quelles mesures concrètes le gouvernement entend-il prendre ?
- Comment freiner cette émigration massive ?
- Comment inciter les talents à rester ou à revenir ?
Pour lui, les condamnations morales des émigrants pour manque de patriotisme ne suffisent plus. Des réponses structurelles et stratégiques sont urgemment nécessaires.
Une responsabilité partagée
Dans cette lettre empreinte de patriotisme, Shanda Tonme exhorte les autorités camerounaises à considérer la fuite des cerveaux comme une urgence nationale. Il appelle à une mobilisation collective pour préserver les compétences locales et garantir un avenir meilleur pour la nation.
Ce cri d’alarme relance le débat sur la gouvernance, les opportunités locales, et les efforts à fournir pour rendre le Cameroun attractif à ses propres talents.