La sténose aortique est la cardiopathie valvulaire la plus fréquente dans les pays occidentaux, touchant environ 2,6 % des personnes âgées de 75 ans ou plus. Une récente étude menée en Finlande a mis en évidence un lien important entre la résistance à l’insuline et le développement de cette affection, un facteur de risque majeur jusque-là peu exploré.
Les découvertes clés de l’étude
L’étude finlandaise, qui a suivi plus de 10 000 hommes âgés de 45 à 73 ans, a révélé que des biomarqueurs liés à l’insuline étaient des prédicteurs significatifs de la sténose aortique. La résistance à l’insuline, qui précède souvent le diabète de type 2, a été identifiée comme un facteur de risque majeur. Ces résultats suggèrent que la gestion de la santé métabolique, incluant l’amélioration de la sensibilité à l’insuline, pourrait réduire le risque de sténose aortique.
Résistance à l’insuline : un facteur clé
La résistance à l’insuline survient lorsque les cellules du corps ne réagissent plus efficacement à l’insuline, forçant l’organisme à produire davantage de cette hormone pour maintenir une glycémie normale. L’étude a mis en évidence que les participants ayant développé une sténose aortique au cours du suivi avaient des niveaux d’insuline et de proinsuline plus élevés que ceux qui n’ont pas développé la maladie.
Impact de la gestion de la sensibilité à l’insuline
La Dre Johanna Kuusisto, une des chercheuses principales de l’étude, a souligné que la gestion de la sensibilité à l’insuline par des moyens tels que la réduction du poids et l’exercice physique pourrait être une approche préventive efficace pour cette affection cardiaque. En effet, ces stratégies peuvent moduler la résistance à l’insuline et potentiellement prévenir ou ralentir le développement de la sténose aortique.
Perspectives et recherches futures
Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles stratégies de prévention de la sténose aortique, surtout en ce qui concerne les populations vieillissantes, où la résistance à l’insuline est plus courante. Des recherches supplémentaires seront nécessaires pour confirmer si l’amélioration de la sensibilité à l’insuline peut effectivement réduire le risque de cette maladie cardiovasculaire.