– Amazon France livre depuis ses plateformes européennes. Sous le coup d’une décision du Tribunal de Nanterre l’ayant contraint à livrer uniquement des produits de première nécessité en France, Amazon rebondit. Alors que la filiale française du géant du e-commerce a annoncé, par le biais d’un mail signé de son directeur général Frédéric Duval, la suspension de l’activité de ses entrepôts en France, le groupe trouve une alternative pour poursuivre ses livraisons. Amazon va en effet s’appuyer sur ses plateformes européennes (Allemagne, Italie, Espagne…) pour continuer à répondre à la demande en tous produits pour ses clients français. Un pied de nez en quelque sorte à la justice française tout en lui permettant d’assurer des ventes grâce à sa puissante force de frappe logistique européenne.
– La start-up Vast Data valorisée 1,2 milliard de dollars. La jeune pousse du stockage en environnement datacenter a levé 100 millions de dollars dans un tour de table auquel ont participé Dell, Mellanox Technologies, Goldman Sachs et Next47 le bras armé en venture capital de Siemens. Avec ce dernier apport, la jeune pousse désormais valorisée 1,2 milliard de dollars compte recruter une centaine d’employés.
– Trois opérateurs télécoms et une ESN, bons payeurs. Créé le 23 mars, le comité de crise de Bercy surveille les délais de paiement entre entreprises. Il avait promis du name and fame plutôt que du name and shame ou des sanctions. Il met aujourd’hui en avant 10 bons élèves qui ont « mis en place un paiement accéléré de leurs fournisseurs ». Bouygues Télécom, Iliad (Free) et Orange, ainsi que l’ESN Jouve en font partie. Les incidents de paiement ont triplé la semaine du 30 mars, par rapport à 2019 (270 millions d’euros), selon le comité. Le nombre de sollicitations et de médiations adressées au Médiateur des entreprises chaque semaine a été multiplié par 10.
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Le géant du e-commerce pourrait être condamné à une amende de 100 000 € pour toute livraison violant les conditions
Amazon a perdu son appel d’une décision de justice française qui oblige l’entreprise à cesser temporairement de livrer des articles non essentiels en France ou à payer de lourdes amendes, a rapporté le New York Times .
La Cour d’appel de Versailles a confirmé une décision d’un tribunal inférieur qui a conduit la société de commerce électronique à fermer six de ses centres de distribution en France et à mettre les travailleurs en congé rémunéré. Amazon avait déclaré que la définition des marchandises qu’elle pouvait expédier n’était pas claire et, plutôt que de risquer d’être condamnée à une amende, avait choisi de fermer temporairement les centres de distribution.
En vertu de la décision du tribunal français, Amazon ne peut livrer que des articles directement liés aux fournitures médicales, aux produits d’hygiène et aux produits alimentaires dans le pays pendant la pandémie de coronavirus. Elle doit procéder à une évaluation des risques de ses entrepôts auprès des syndicats. Les syndicats ont poursuivi Amazon en justice pour ce qu’ils considéraient comme un échec de l’entreprise à protéger les employés de l’entrepôt contre l’exposition au coronavirus.
La société a tweeté en réponse à la décision: «Nous avons entendu le résultat de notre appel et restons perplexes devant la décision. Nous évaluons actuellement les implications pour nos sites ainsi que pour nos collaborateurs et nos clients en France. »
La Cour d’appel de Versailles a déclaré que si Amazon enfreignait la décision, la société se verrait infliger une amende de 100 000 € (environ 108 000 $) pour chaque livraison qui ne respecterait pas ses conditions. Le tribunal réexaminera les progrès de l’entreprise le mois prochain.
L’entrée d’Amazon au capital de Deliveroo est-elle susceptible d’enfreindre les lois sur la concurrence au Royaume-Uni ? C’est ce que va tenter de déterminer l’autorité de régulation du pays, qui a décidé d’ouvrir une enquête concernant ce rapprochement. Et l’organisme a le pouvoir de bloquer l’opération.
En mai dernier, on apprenait qu’Amazon avait participé à l’énorme levée de fonds de 575 millions de dollars de Deliveroo, entreprise britannique spécialisée dans la livraison de repas. Pour le groupe de Jeff Bezos, il s’agissait d’un retour aux affaires dans le secteur, quelques mois après avoir fermé son propre service au Royaume-Uni.
Au moment de cette transaction, les deux parties avaient refusé de révéler le montant exact injecté par Amazon. On savait simplement qu’il constituait la majorité de la somme levée, mais les sociétés préféraient insister sur le fait qu’il ne permettait pas au leader de l’e-commerce de prendre le contrôle de Deliveroo, ne disposant pas de plus de 50 % des parts.
Cela n’a toutefois pas suffi à rassurer la Competition and Markets Authority (CMA), autorité chargée de réguler la concurrence au Royaume-Uni. En juillet dernier, l’institution avait déjà demandé aux entreprises de suspendre leur rapprochement, soupçonnant l’opération de contrevenir aux règles en vigueur dans le pays. Et afin d’en avoir le cœur net, la CMA a prononcé hier l’ouverture d’une enquête approfondie.
Cette étude pourra suivre deux phases, si nécessaire. En premier lieu, l’autorité devra déterminer si l’investissement d’Amazon a bien entraîné une réduction sensible de la concurrence. Si tel est le cas, les deux entités pourront proposer des mesures afin de remédier au problème. Ensuite, la CMA se laissera jusqu’au 11 décembre pour examiner ces éventuels ajustements, avant de décider de passer, ou non, à la deuxième phase. Celle-ci, plus minutieuse, durerait plus longtemps et pourrait aboutir à l’invalidation pure et simple de la transaction.
Si Amazon n’a pas souhaité commenter l’information, Deliveroo a tenu à se montrer rassurante : « Deliveroo coopère pleinement avec la CMA. Cet investissement minoritaire contribuera à créer des emplois, aidera les restaurants à développer leur activité, améliorera le choix pour les consommateurs et renforcera la concurrence dans le secteur de la livraison alimentaire au Royaume-Uni ». Reste à savoir si l’autorité de la concurrence sera du même avis.
Source : The Guardian
Suite à un différend entre Disney et Amazon, Fire TV pourrait être privé d’application pour la plateforme de SVOD Disney+.
Disney+ doit être lancé le 12 novembre prochain aux États-Unis, au Canada, aux Pays-Bas, en Australie et en Nouvelle-Zélande, puis dans le courant du premier semestre 2020, en Europe. Mais si vous avez l’habitude de regarder des contenus issus de services de streaming vidéo à partir de votre Fire TV, vous pourriez bien être déçus.
En effet, selon les informations du Wall Street Journal, Disney+ pourrait ne pas être disponible sur Fire TV, les deux géants américains étant en conflit ouvert. L’origine du litige : la volonté d’Amazon de s’approprier une part substantielle de l’espace publicitaire sur les applications Disney, ce que refuserait catégoriquement ce dernier.
Et les conséquences de cette mésentente pourraient ne pas s’arrêter là. Si aucun accord n’est trouvé, les autres applications des plateformes détenues par Disney pourraient également disparaître de Fire TV. C’est notamment le cas d’ESPN+ pour le sport et de Hulu pour les séries. Cela ne concerne que peu les consommateurs en Europe, mais il s’agirait d’un véritable raz-de-marée aux États-Unis où ces deux services sont très populaires.
En arriver là ne serait bon pour personne. Amazon vendrait alors certainement moins de Fire TV Stick, le utilisateurs préférant se tourner vers d’autres solutions, comme Roku, disposant, elles, de Disney+. Disney de son côté, dans sa quête pour prendre des parts de marché à Netflix et à ses autres concurrents de l’industrie SVOD, perdrait un support important : Fire TV est en effet le deuxième distributeur d’applications de streaming outre-Atlantique rappelle le Wall Street Journal. Certains consommateurs pourraient donc ne pas s’abonner à Disney+ car, déjà équipés en Fire TV, ils refuseraient de réinvestir pour en changer.
Enfin, la dernière victime serait justement le client qui devrait soit se priver, soit dépenser plus d’argent que nécessaire pour accéder à des contenus.
Une situation qui rappelle la guerre entre Amazon et Google. Pendant des années, Prime Video n’était pas disponible sur Chromecast et YouTube absent de Fire TV. Un casse-tête pour les utilisateurs, qui ne s’est réglé que récemment.
Source : The Wall Street Journal